Le personnel et les voyageurs seraient grandement perdants en cas de privatisation des sociétés ferroviaires

Communiqué de Presse

(28/08/17) - Les positions au sein du Gouvernement fédéral à propos d'une éventuelle privatisation de la SNCB ne sont pas homogènes. Le SLFP est déterminé à préserver l'outil ferroviaire dans l'intérêt du personnel et des voyageurs. 
 


Le SLFP Cheminots entend prendre ses responsabilités face aux « rumeurs de privatisation de la SNCB ». Même si le Ministre de la Mobilité François Bellot et le Premier Ministre Charles Michel ont démenti toute volonté du gouvernement de privatiser la SNCB, des personnalités politiques ont toutefois eu à titre personnel, lors de certaines déclarations ce week-end, des positions discordantes. 
 


Le Gouvernement fédéral admet qu'il souhaite « évaluer les nombreuses activités exercées par le biais de filiales de la SNCB et d'Infrabel ». Le SLFP Cheminots n'est pas opposé à cette idée si elle consiste à procéder à un recentrage sur le cœur des activités et par là-même permettre d'assainir les finances de la SNCB et d'Infrabel. 
 


Au-delà de cette position que nous pouvons défendre, il semble, selon ses déclarations, que l'Open VLD soit favorable à terme à une privatisation, ou à une prise de participation du privé dans l'actionnariat des entreprises ferroviaires, sur le mode de ce qui s'est pratiqué pour Proximus ou BPost. De notre point de vue, il s'agit, dans le chef de l'Open VLD, d'une position idéologique qui ne prend pas en compte la réalité et la spécificité des entreprises. 
 


Le raisonnement qui devrait être adopté est finalement assez simple: si un service peut être rentable, la mise en concurrence est envisageable, comme c'est déjà le cas, depuis la libéralisation du trafic international, avec Thalys, Eurostar ou le transport de marchandises. S'agissant du transport intérieur, la SNCB a reçu comme mission de service public d'assurer aux citoyens un transport de voyageurs de manière équitable. Cette volonté affichée d'une partie du Gouvernement fédéral rejoint le projet de libéralisation de la Communauté européenne en trafic intérieur, projet dont l'application n'a encore jamais été débattue en Belgique et dont on ignore encore tout ! 
 


Nous entendons veiller à l'emploi et aux droits du personnel, parce qu'il est incontestable qu'il a déjà largement contribué à l'augmentation de la productivité (réductions successives du personnel, suppression de jours de congé, saut d’index, etc.). Mais en plus, d'un point de vue purement commercial ou économique, le concept de privatisation serait une ineptie totale, qui consisterait probablement à n'assurer que le transport de masse de voyageurs sur les grandes lignes et qui léserait inévitablement les voyageurs.

Philippe DELHALLE    
Président Fédéral

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