La crise du COVID-19 impacte fortement les résultats semestriels de la SNCB

© pixabay
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(31/08/20) - Durant les six premiers mois de l'année 2020, la SNCB a enregistré une perte opérationnelle importante. Celle-ci est due, d'une part, au nombre de voyageurs en forte diminution pendant la crise du COVID-19 et, d'autre part, aux coûts liés à la poursuite de la pleine exécution de sa mission de service public avec le maintien, pour des raisons de sécurité sanitaire, d’une offre maximale de trains, dans une composition elle aussi maximale.

Durant cette crise, la SNCB a aussi travaillé sur des projets stratégiques, qui seront déployés dans les mois à venir.

Le nombre de voyageurs a fortement diminué

Au début de la crise du COVID-19, le nombre de voyageurs a fortement diminué pour arriver à 9,7% du nombre habituel. Ce chiffre est passé à près de 49% fin juin, en raison de l’assouplissement des mesures de confinement. Cette tendance est comparable aux taux de fréquentation des autres sociétés de transport en commun.

Mais l’offre de trains est restée quasi maximale

Au plus profond de la crise, la SNCB a continué, en comparaison avec les pays voisins, à mettre en service davantage de trains pour permettre les déplacements des personnes exerçant des métiers essentiels et l’entreprise ferroviaire est revenue plus rapidement à une capacité maximale, entre autres à la demande du Gouvernement et du GEES, pour accompagner la sortie progressive des mesures de confinement en toute sécurité sanitaire.

L’impact financier

Malgré le fait qu'il y a eu moins de voyageurs, la SNCB a donc continué à jouer son rôle de colonne vertébrale de la mobilité. Un fait important pour tous ceux qui ont compté sur le train pour leurs déplacements essentiels. Mais cela a aussi une contrepartie : le produit d’exploitation a diminué à 1,04 milliard d’euros (le montant était de 1,29 milliard d’euros durant la même période l'année précédente), alors que les charges d’exploitation, en raison de la poursuite de l'offre de train et des dépenses supplémentaires nécessaires pour des mesures sanitaires et du matériel de protection, n’ont pu que légèrement diminuer, pour s’élever à 1,192 milliard d’euros (il s’agissait de 1,25 milliard d’euros durant la même période l’année précédente).

La perte opérationnelle (EBITDA récurrent) s’élève donc fin juin à 152,3 millions d’euros par rapport à un bénéfice de 44,3 millions d’euros à la même période l’an dernier et à la fin de cette année, une perte opérationnelle de plus de 300 millions d'euros est attendue.

La dette économique a augmenté durant le premier semestre à 2,47 milliards d’euros contre 2,38 milliards d’euros fin juin 2019.

Les investissements futurs sous pression. Un besoin de financement supplémentaire de la part des autorités

La crise met donc, en même temps, également sous pression le financement futur des investissements, plus que jamais nécessaires pour la modernisation de la SNCB (matériel roulant, digitalisation) et les services aux clients. Les perspectives financières 2020-2030 prévoyaient des investissements s'élevant à 8,26 milliards d'euros, dont 85% étaient couverts par les dotations d'investissement attendues et 0,8 milliard d'euros provenait du solde d'exploitation, qui ne peut cependant pas être attendu pour les années à venir.

Afin de continuer à développer davantage le transport public de manière durable, la SNCB a donc insisté auprès du Gouvernement sur l’importance de garantir les besoins de financement nécessaires, à la fois à court et à long terme. Dans le même temps, la crise du COVID-19 a mis en évidence l’importance de la continuité du service et de l'unité de gestion pour un transport sûr et durable au niveau national. Sur cette base, la SNCB plaide encore plus fermement pour l’attribution de la mission de service public à la SNCB et aux membres de son personnel, également pour l’avenir, pour l'ensemble du réseau ferroviaire et sur la base d’engagements et de résultats ambitieux repris dans un Contrat de gestion. Ce dossier doit être tranché de toute urgence par le prochain Gouvernement.

Demain aussi, un rôle central

Malgré la crise, la SNCB croit fermement au rôle que les transports en commun joueront également à l’avenir pour des centaines de milliers de personnes par jour. C’est pourquoi la SNCB a aussi continué à travailler ces derniers mois sur des projets stratégiques qui seront déployés dans les prochains mois : digitalisation, mise en service des trains modernes M7, investissements dans les gares, des mesures pour améliorer la ponctualité, qui a atteint 93,4% en juin dernier. La SNCB a également continué à recruter pour assurer la fonction de service public.

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